Les causes de la déficience sont diverses, elles peuvent être congénitales (hypoplasie du nerf optique), post-traumatiques, dégénératives (dégénérescence maculaire) ou secondaires à une autre pathologie (glaucome, diabète, etc). Également, dû à l’augmentation du taux de survie des bébés prématurés de faible poids, le nombre de jeunes enfants souffrant de problèmes visuels est en hausse constante. En fait, 23% des bébés prématurés de faible poids souffrent d’une atteinte visuelle sévère. Le développement moteur et social de ces enfants s’en trouve grandement affecté. Avec le vieillissement de la population, les impacts de la déficience visuelle et les coûts engendrés par celle-ci ne cessent d’augmenter. En 2001, selon Statistiques Canada, environ 611 000 souffraient de déficience visuelle. En 2010, ce nombre était de 700 000 et en 2020, selon leur projection, plus de 828 000 personnes en seront atteintes. Chez nos voisins étatsuniens, l’impact économique annuel de la déficience visuelle était en 1981 de 14 milliards de dollars américains, en 1995 ces coûts étaient de 38 milliards et cela ne cesse d’augmenter.
Actuellement, il n’y aucune cure à ces maladies et l’étude des mécanismes impliqués dans l’établissement ou la régénération des circuits neurologiques visuels n’en est qu’à ses premiers balbutiements. L’identification de certaines cibles pharmacologiques constitue donc une voie novatrice et remplie de promesses.